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Publié le par kamico

Intervention de Dominique DAURES Déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité Marraine d’Action’elles

Soirée anniversaire du 8 octobre 2009

L’entrepreneuriat féminin est un formidable réservoir de croissance et de richesses.

Aujourd’hui les femmes représentent 46% de la population active alors qu’elles ne sont que 28% des entrepreneurs dans les TPE et PME. Le « Rhône Développement Initiatives » peut s’enorgueillir de compter 38% de Femmes parmi ses créateurs mais nous ne sommes pas encore au niveau des USA où les créatrices sont à 48%.

Le gouvernement est déterminé à rattraper ce retard et à soutenir les Femmes dans leurs démarches car, faire progresser le nombre de créatrices, c’est contribuer à la croissance et à la création d’emplois en France.

Il existe, en effet, un véritable enjeu économique  dans cette question car sur fond de crise c’est un vivier dont l’activation participerait à relancer la croissance en sortant les femmes de l’inactivité ou d’une activité très partielle. Il s’agit d’une réelle plus value génératrice d’échanges marchands contributifs à l’accroissement du Produit Intérieur Brut qui permettra aux Femmes d’être plus visibles dans l’espace public.

Pour ce faire, il convient de sortir d’un modèle unique de création purement masculin qui laisse peu de place à d’autres façons d’entreprendre, en tenant compte de certaines contingences qui sont aussi des sources d’équilibre et de bien-être, que sont la vie personnelle et familiale que les femmes intègrent dans leur approche et leur projet et, qui commencent à être partagée par certains hommes.

Il faut accepter de trouver ensemble, Femmes et Hommes, une autre forme de gouvernance basée sur de nouveaux concepts  comme, l’accompagnement et le mentorat, le travail en réseau, le respect de la vie privée et familiale ; car les femmes sont confrontées à des réalités autres et doivent surmonter des obstacles d’ordre culturels, sociétaux, cognitifs et psychologiques, dont l’origine se trouvent dans l’éducation et la construction d’une société qui enferment Femmes et Hommes dans des rôles et des schémas dont il leur est difficile de sortir sans transgresser un ordre établi ; ce qui bien sûr dérange et peut déstabiliser mais l’accès de filles aux mêmes niveaux d’études que les garçons, aux mêmes grandes écoles, la mixité obligatoire dans les établissements scolaires, l’égalité en droits des unes et des autres acquise au cours des dernières décennies du 20ème siècle, donc récemment, sont des éléments propres à faire bouger les lignes de notre société encore très patriarcale, en particulier dans les deux domaines de pouvoir que sont par excellence, le politique et l’économique

Les réflexions aujourd’hui entamées avec le grand Lyon et les réseaux de femmes chefs d’entreprises vont dans ce sens et participent déjà à donner une autre image de ce qu’est l’entrepreneuriat dans sa diversité et sa nouveauté car, contrairement aux idées reçues, les Femmes créent dans des secteurs d’activité plus risqués parce que nouveaux, parfois considérés sous un angle social plus qu’économique,  car elles repèrent les manques sur leurs territoires de vie et veulent répondre à ces besoins émergents.

C’est pourquoi comme elles ont parfois du mal à convaincre les décideurs économiques et les banquiers de les suivre, l’outil créée par l’Etat il y a 20 ans (3ème anniversaire de cette soirée) pour faciliter l’accès des femmes au crédit bancaire, est plus que jamais d’actualité et d’ailleurs en forte progression grâce aux actions de communication menées par mon service avec les plateformes d’initiatives locales en direction du secteur bancaire.

Il s’agit du Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) destiné à garantir leurs emprunts auprès des banques afin de leur éviter d’engager leurs biens personnels ou d’être liée à un tiers plus ou moins proche ou consentant par une caution.

C’est un prêt pour les femmes et une garantie pour les banques.

Ainsi investir avec les femmes c’est les reconnaître actrices à part entière du développement durable de notre pays et mettre en œuvre une égalité réelle qui permettra aux femmes d’évoluer dans les mêmes sphères que les hommes.

Il faut se situer dans une perspective dynamique et positive de ce que l’entrepreneuriat féminin peut nous apporter à tous !

 

Publié dans La vie d'action'elles

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